samedi 28 novembre 2009

No country for old men*

Alors, oui, c'est un livre, un livre de Cormac McCarthy. Et non, je ne l'ai pas lu en anglais. Mais je préfère le titre anglais.

Mais qui est Cormac McCarthy ? C'est un de mes auteurs favoris depuis que j'ai lu La route. Je croyais d'ailleurs vous en avoir parlé ici mais je ne retrouve pas de billet à ce sujet. J'ai dû rêver l'avoir fait...

Cet auteur a une plume spéciale. Elle n'appartient qu'à lui. Au début, ça surprend. Comme dans La route, par exemple, les dialogues sont présentés avec de simple renvoi à la ligne. Cela peut paraître gênant mais en fait non...

De la même façon, très moderne, ces phrases sont une succession d'actions nouées entre elles par des "et". Il ouvrit les yeux et se retourna et alluma la lumière et posa les pieds par terre et mis ses chaussons et se leva. Ne cherchez pas, cette phrase n'est pas dans le livre, elle est de moi : c'est pour illustrer. Et durant les premières pages, je me suis dit : "oula, ça va pas êt'e un peu chiant, ça ?!". J'ai donc rangé le livre. Je m'en souviens, c'était un mercredi, dans le train. Sauf que 5 minutes après ça me démangeait de le ressortir ! Ce livre rend accroc... Croyez-moi.

Quant à l'histoire, en elle-même, je n'ai rien à en dire : déjà parce que je n'aime pas parler des histoires des livres mais aussi et surtout, parce que dans ce livre, elle n'est que secondaire. Elle n'est que l'instrument de la forme. C'est en tout cas comme cela que je l'ai ressenti.

Une petit note rigolote quand même : McCarthy est né en 1933, comme Philip Roth. Et dans ce livre, il aborde le thème de la vieillesse (j'ai pas fait exprès, m'sieu l'agent...). Bah il le fait mieux que Roth. Il parle aussi de l'utilité d'une vie (mais j'vous jure vraiment que je ne le savais pas !) et du poids de nos actions avec une simplicité qui m'a beaucoup touché.

"On finit par s'user Ed Tom. pendant tout le temps que tu passes à essayer de reprendre ce qu'on t'a pris y a encore un peu plus de choses qui te filent entre les doigts". Tout ça pour au final se rendre compte (ou alors on le savait déjà ?) que "quand même (...) certaines choses coûtent plus cher qu'elles ne valent".

Et après ça ? J'ai voulu acquérir d'autres livres de Cormac Mc Carthy. Bah, j'n'en trouve pas :( Rien à la librairie des galeries. Rien sur Price Minister (sauf en anglais...).
De déception, j'ai alors acquis : No Smoking de Will Self, Moi tout craché de Jay McInerney, Le temps vieillit vite de Tabucchi et Nous autres de Stéphane Audeguy. Sans compter les livres que je lit en ce moment : Le supplice de l'eau de Percival Everett (emprunté à la biblio du CE et que je regrette de ne pas avoir acheté) et Au bon roman de Laurence Cossé (le premier étant mon livre de train et le second mon livre de chevet. Les rôles sont cependant interchangeables selon l'humeur).

Voilà... vous savez donc de quoi je parlerai la prochaine que je prendrais le temps de venir vous parler ;)
Sur ce : bon vikend !

* McCarthy, Cormac - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme. - Points, janvier 2008.

4 commentaires:

  1. J'ai adoré ce livre; je lui ai trouvé une merveilleuse atmosphère de fin du monde, de retour à la vie sauvage avec quelques ilots de solidarité.

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  2. Une bien belle description en si peu de mots.
    Les lignes de McCarthy sont comme une drogue.

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  3. moi j'ai détesté le film alors je lirai pas le livre ! et toc ! en revanche j'avais envie de lire "la route" alors p't'êt' ben que je le ferai... ;o)

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  4. Ah oui, La route, il faut.
    Tant pis pour toi et pour le vieil homme ;)

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