vendredi 2 septembre 2011

Brumes

Il y a dans l'air cette vive odeur, teintée d'une chaleur qui ne sait comment grandir, enfermée qu'elle est en profondeur, distance de la terre au soleil en hiver.
C'est l'automne qui s'annonce, froid et dense comme un lointain bruit, d'une couleur aussi intense qu'une mélancolie. Une Gnossienne de Satie. Le soleil tend la main mais jamais ne m’atteint, ma joue pourtant offerte. Alors une larme roule, besoin insatisfait. Comme une morsure sans dent, un très léger pincement, un vent sans lent grincement. Profonde tristesse sans râle.
L'automne est à la porte de mon été noyé. Il n'a pas encore frappé mais se laisse deviner. Changeant les choses de place, les reflets dans la glace, les couleurs, la douceur, tout s'enfuit prenant peur.
Mais de quoi ?
C'est pâleur !

4 commentaires:

  1. mélancolique, mystérieux, et très juste !

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  2. Merci ;)
    Il me plaît beaucoup ce texte.

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  3. Un automne très personnel où la brume voile les contours, le soleil, le bonheur. Fort joli texte. amicalement.

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  4. Cette saison me fait toujours cet effet là. Merci, Lorraine :)

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