Décrire avec détachement L'élégance du hérisson* est un exercice difficile tant ce livre est plein des questionnements auxquels tout un chacun se trouve un jour ou l'autre confronté.
Exercice d'autant plus difficile que les problématiques abordées sont des plus subjectives et que les réponses apportées par l'auteure ne sont pas toujours des plus positives. Qu'importe ! Ce livre a déjà le mérite de fournir de nouveaux matériaux à ma réflexion.
Il aborde ainsi et notamment :
* Le rapport hystérique des adultes à la mort "alors que c'est pourtant l'événement le plus banal au monde".
* Le thème inusable de l'opposition ancestrale entre désir et besoins : les besoins seuls doivent être satisfaits, le désir ne pouvant nous mener qu'à l'épuisement de nous-mêmes et à notre propre chute. Et pourtant, le moteur de nos vies n'est-il pas alimenté par nos désirs, même pure convoitise, plus que par la satisfaction de nos seuls besoins ?
* La force des préjugés millénaires hâtifs et préconçus que rien ne semble pouvoir contrer puisque l'habit est censé faire le moine en toutes circonstances.
* Le sens de la vie que les propos tenus par l'auteur brouillent de manière ostensible et volontaire et pourtant invisible pour qui est tout à sa lecture.
* Notre condition de simple primate civilisé dont l'éducation constitue un "dérivatif à la pulsion de l'espèce".
Une critique exhaustive serait cependant un pari perdu d'avance tant la diversité des sujets dans un si petit espace enivre la réflexion.
Entre absurdité de l'existence et programmation de l'espèce humaine à éviter la souffrance par la manipulation de soi-même "pour que ne vacille point le socle de nos croyances", l'on retiendra peut être et justement que l'absurdité justifie de continuer à désirer malgré les souffrances. "L'éternité nous échappe(ra)" de toute façon...
* BARBERY, Muriel. – L'élégance du hérisson – Editions Gallimard, 2006.
Les citations sont issues de l'édition précitée et figurent, respectivement, aux pages 22, 112, 113 et 101.
Exercice d'autant plus difficile que les problématiques abordées sont des plus subjectives et que les réponses apportées par l'auteure ne sont pas toujours des plus positives. Qu'importe ! Ce livre a déjà le mérite de fournir de nouveaux matériaux à ma réflexion.
Il aborde ainsi et notamment :
* Le rapport hystérique des adultes à la mort "alors que c'est pourtant l'événement le plus banal au monde".
* Le thème inusable de l'opposition ancestrale entre désir et besoins : les besoins seuls doivent être satisfaits, le désir ne pouvant nous mener qu'à l'épuisement de nous-mêmes et à notre propre chute. Et pourtant, le moteur de nos vies n'est-il pas alimenté par nos désirs, même pure convoitise, plus que par la satisfaction de nos seuls besoins ?
* La force des préjugés millénaires hâtifs et préconçus que rien ne semble pouvoir contrer puisque l'habit est censé faire le moine en toutes circonstances.
* Le sens de la vie que les propos tenus par l'auteur brouillent de manière ostensible et volontaire et pourtant invisible pour qui est tout à sa lecture.
* Notre condition de simple primate civilisé dont l'éducation constitue un "dérivatif à la pulsion de l'espèce".
Une critique exhaustive serait cependant un pari perdu d'avance tant la diversité des sujets dans un si petit espace enivre la réflexion.
Entre absurdité de l'existence et programmation de l'espèce humaine à éviter la souffrance par la manipulation de soi-même "pour que ne vacille point le socle de nos croyances", l'on retiendra peut être et justement que l'absurdité justifie de continuer à désirer malgré les souffrances. "L'éternité nous échappe(ra)" de toute façon...
* BARBERY, Muriel. – L'élégance du hérisson – Editions Gallimard, 2006.
Les citations sont issues de l'édition précitée et figurent, respectivement, aux pages 22, 112, 113 et 101.
Critique pertinente de ce livre "piquant" ...
RépondreSupprimerD'un point de vue pratique, je l'ai trouvé assez intrusif dans mon existence : avoir voulu le faire connaître à autrui a induit quelques déconvenues "sentimentalo-humaines..." passagères ! En dépit du fait que le lien entre le livre et cet accident de parcours n'ait, avec le recul qu'un lien des plus ténus, je crois pouvoir écrire officiellement ici, aujourd'hui, de manière décomplexée que je n'ai guère apprécié... Merci Cacoune, grâce à toi je me sens libéré.
L'intrusion est un terme, en effet, fort à propos pour ce livre. Je suis en tout cas ravie que ma "critique" ait pu vous libérer de son emprise.
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