Comment ai-je pu tant de temps les ignorer
Ces écrits de Corneille si doux et si rythmés ?
Comment jusqu'à 30 ans ne les ai-je reniés
Sans voir qu'au fond d'iceux mon cœur s'abimait ?
Le cid* m'a tour à tour captivée, subornée ;
De tant de réalisme me voilà donc charmée.
Et de passion contrainte en honneur offensé,
De cet ancien langage l'envie me prend d'user.
Voilà, c'est ainsi fait ... Le plaisir est fugace,
Sachons le faire durer avant qu'il ne s'efface
Et nous laisse orphelin.
Qu'importe, il reviendra…
Ces écrits de Corneille si doux et si rythmés ?
Comment jusqu'à 30 ans ne les ai-je reniés
Sans voir qu'au fond d'iceux mon cœur s'abimait ?
Le cid* m'a tour à tour captivée, subornée ;
De tant de réalisme me voilà donc charmée.
Et de passion contrainte en honneur offensé,
De cet ancien langage l'envie me prend d'user.
Voilà, c'est ainsi fait ... Le plaisir est fugace,
Sachons le faire durer avant qu'il ne s'efface
Et nous laisse orphelin.
Qu'importe, il reviendra…
* CORNEILLE, Pierre. - Le Cid.
(Lu via le site de la Bibliothèque Universelle - http://abu.cnam.fr/index.html)
Nota Bene : la scène que j'ai préférée est, sans conteste, la scène IV de l'acte III. Je pourrais la relire des centaines et des centaines de fois, que les poils se dresseraient toujours sur mes bras :-)