dimanche 31 octobre 2010
Dis, à quoi tu penses ? - #11
- Quand j'y pense, conduire la voiture est devenu compliqué : il faut monter dans la voiture, toucher les pédales avec mes pieds sans toucher le volant avec mon ventre, conduire avec les jambes écartées. Avant l'autocollant "Bébé à bord", il me faudrait un autocollant "Grenouille au volant" !
- Soit bébé est un rigolo, soit il n'aime pas les échographes : il a retrouvé le sens du vent(re)...
Okay je sors...
A moins que bébé ne prenne mon tour ? Pour sortir...
J'suis drôle aujourd'hui ! :)
- J'ai donc gagné mon ticket pour un accouchement par voie basse. Le truc qui dure 12h (en moyenne) pour le premier bébé.
- En ce weekend à rallonge pour Doudou, Bébé a fondu sur mon bassin (comprendre qu'il est descendu). Le voilà dans les starting block (et moi, on peut dire que je suis dans les étriers ?).
- Je ne sais pas ce que je préfère en cette fin de grossesse : les incessants fourmillements dans les doigts, le dos et la ceinture abdominale qui ne supportent plus grand chose ou encore la rétention d'eau qui me gonfle sans jeu d'eau de mots. Je me tâte...
- Encore 24 jours. Bébé va arriver !
- Maxi 24 jours. Bébé va arriver...
- Maxi, hein ? Je ne suis plus bonne à rien.
- Bébé VA ARRIVER !!!!!! On n'a jamais été aussi prêts près.
et le jour pour eux sera comme la nuit
Une histoire commune racontée ici avec des phrases ciselées faites de mots choisis, évitant ainsi de tomber dans la pathos. Une vraie réussite.
"En voyant les copains de Denis, elle ne peut s'empêcher de penser : ils finiront leurs études, feront l'amour, trouveront des jobs, auront des enfants, des petits-enfants. Ils auront le tableau de la vie, quand Denis part avec l'esquisse."
Ariane Bois - et le jour pour eux sera comme la nuit. Ramsay littératures, janvier 2009.
jeudi 28 octobre 2010
Ouragan
Plus il écrit, plus j'aime cet auteur.
Sur le conseil d'une amie, j'ai d'abord lu Le soleil des Scorta et j'avais aimé mais même tout Goncourt qu'il fut, il ne m'a pas laissée un souvenir impérissable (désolée...).
Je sais avoir lu La porte des enfers parce que je l'ai dans ma bibliothèque et parce que - Waow ! - ce livre était impressionnant : une écriture ancrée dans le réel pour un sujet des plus fantasmagorique.
Et voici, enfin, le dernier : Ouragan. L'histoire se déroule à la Nouvelle-Orléans lors du passage de l'ouragan Katrina. Se mêlent sur cette scène différents personnages qui, face à cet évènement, réagissent (ou pas...) chacun à leur manière.
Qu'ai-je fais de ma vie ? Allons-nous survivre ? Et si je survis, que ferais-je ? Veux-je survivre, d'ailleurs ?
Cet auteur a un monstrueux talent d'écriture pour décrire les lieux et les gens dans leur plus profonde noirceur ; talent qu'il convient de ne laisser passer sous aucun prétexte !
Laurent Gaudé. - Ouragan. Actes Sud, Août 2010.
dimanche 24 octobre 2010
Dis, à quoi tu penses ? - #10
- Du coup, on fait chambre à part. Non, non, ça n'a rien à voir avec le fait que je prends trop de place, que je me lève 5 fois par nuit, que je renverse au passage la bouteille d'eau ou fait peur au chat qui se carapate en courant dans les escaliers (et j'vous jure que quand il court, on à l'impression qu'il porte des sabots !).
- Oui, bébé, là, y'a mes côtes et au-delà, si ça ne t'ennuie pas, c'est mon jardin secret. Tu ne peux pas y aller pour ranger un pied ou un bout de cul. J'vais en garder un peu pour moi d'mon corps, hein ?
- Les hoquets de bébé deviennent des raz-de-marée.
- C'est le mois du "ah, non, ça, je ne peux plus le faire..."
- Je ne m'allonge plus dans le canapé de peur de ne plus pouvoir en sortir.
- Je ne prends plus de bain sans la présence de Doudou dans la maison. Elle a rétréci, la baignoire... Alors, en sortir, seule...
- C'est dommage qu'il commence à faire froid : il me faut maintenant mettre des chaussettes. Et troquer mes tongs contre mes chaussures de randos (qui se ferment avec une coulisse, que je ne peux plus coulisser...).
- Je n'ai plus qu'un seul pantalon qui me va. J'en ai acheté 4 exemplaires...
- Bon, c'est officiel, j'en peux plus. Je rêve de légèreté et d'agilité...
Et puis, quand même de voir son petit nez
De pouvoir enfin le caresser de la tête aux pieds
Pendant des heures, des yeux, le bouffer
Et contre mon cœur doucement le presser
- Voici donc venu le 9ème mois. Encore 4 semaines. Mais t'arrêtes de grandir, hein ? Où voudrais-tu que j'en mette plus ?!
- Prisca-ffalée, Prisca-llongée...
lundi 18 octobre 2010
New York Fantasy
New York semble être comme je l'imagine : en demi-teinte, illuminée, hyperactive, porteuse de rêves et pourtant presque déjà surannée. Comme si la ville était synonyme de mélancolie, de nostalgie.
"New York était le lieu où les gens venaient non pas afin de vivre ou de concrétiser leurs rêves mais plutôt pour s'inventer les rêves qu'ils n'avaient pas."
Il y parle aussi de Léonard Cohen, que je ne connais pas. Mais il en parle de telle façon que j'ai bien envie de le découvrir... Je le note sur ma liste de chose à faire.
j'ai attendu jour et nuit
je n'ai pas vu le temps passer
j'ai jeté ainsi la moitié de ma vie.
Il y avait des tas d'invitations
et je sais que tu en as envoyé
mais j'attendais
qu'un miracle arrive...
"D'après lui, il y avait un prix, un tribut à payer à l'art. Il n'y avait pas d'art sans sacrifice."
"Pour écrire, il faut faire un sacrifice. Il faut être prêt à sacrifier son bonheur."
Un livre sur le chemin vers soi, qui en partant de soi nous ramène à... soi !
"Et puis, il y avait cette phrase de Kérouac tirée d'un de ses écrits de jeunesse, qui disait qu'on finissait fatalement par rentrer chez soi et que ce qu'il fallait retenir en définitive c'était le nombre de tours de piste qu'on avait réalisés entre le moment de son départ et celui du retour programmé."
Le tout soutenu par une belle langue très bien utilisée et des personnages haut en couleurs. Le genre de livre que j'aimerais commettre...
JACQUEMOND Olivier. - New York Fantasy. - Mercure de France, mai 2009.
samedi 16 octobre 2010
Dis, à quoi tu penses ? - #9
- Apprendre à accoucher. Premier cours : nutrition et entretien du corps.
- Mal dormir.
- Appeler la mutuelle pour connaître les conditions de prise en charge des dépassements d'honoraires.
- Envisager d'accoucher par voie basse (mais pas sans péridurale) !
- Apprendre à accoucher. 2ème cours : les exercices prénataux et la respiration.
- Mal dormir et réveiller Doudou, qui lui travaille, à chaque saut de carpe dans le lit... Enfin, saut de carpe... Quitte à être un truc qui vit dans l'eau, je suis plus proche de la baleine !
- Aller à l'écho du 3ème trimestre. Découvrir qu'il s'est bien retourné comme il était censé le faire à cette période... et qu'il est maintenant dans le mauvais sens ! Aussi têtu que sa mère ! Envisager donc d'accoucher par césarienne avec anesthésie locale.
- Écrire à la mutuelle pour se faire confirmer par écrit les conditions de prise en charge des dépassements d'honoraires.
- Apprendre à accoucher. 3ème cours : la douleur et la péridurale. Espérer qu'il se retourne à nouveau pour se présenter "normalement". Quand même...
- Rencontrer l'anesthésiste et s'entendre dire qu'on a un dos "pas bien facile", un nombre de plaquettes "limite", une carte de groupe sanguin "pas aux normes" et 1 chance sur 3 que la péridurale fonctionne.
- Envisager de ne pas accoucher du tout et en tout cas, prier pour qu'il garde la tête haute... Finalement.
- Rappeler la mutuelle pour comprendre pourquoi leur courrier de réponse semble différent de la réponse obtenue à l'oral et demander qu'il faxe à la clinique une "prise en charge des dépassements".
- Se demander quelle taille font ses pieds maintenant ? Et s'il porte des chaussures à crampons (et comment il les a obtenues) ?!
- Apprendre à accoucher. 4ème cours : le travail et les contractions. Vous saviez qu'il n'y a pas de raison physiologique pour que les contractions fassent mal et que les douleurs ressenties pendant le travail sont en grande partie d'origine psychologique ? Et vous saviez aussi que quand bébé est mâture et que l'utérus est prêt à accoucher, ils envoient ensemble un message à la maman ? Son cerveau répond alors en déclenchant la sécrétion de l'ocytocine (hormone qui provoque les contractions), ainsi que des endorphines (sorte de morphine). C'est ainsi que le travail débute. C'est quand même vachement bien conçu tout ça !
- Envisager d'accoucher par voie basse même s'il reste en état de siège tellement ça a l'air "sympa"... Puis écouter la sage-femme expliquer pourquoi les enfants se présentant par le siège sont accouchés par césarienne... Finalement, je prendrai une césarienne (rien à voir avec la salade ? Dommage...).
- Retourner aux admissions de la clinique pour prévenir que la mutuelle ne faxe pas de prise en charge s'il s'agit d'un accouchement par voie basse : nous avançons les frais et la mutuelle nous rembourse sur présentation de la facture (salée).
- Prévoir tout de même de rappeler la mutuelle pour qu'il faxe une prise en charge si, finalement pour une raison quelconque, l'accouchement se prévoit par césarienne. Parce que là ce n'est plus de la maternité, mais de l'hospitalisation...
- Accoucher ou ne pas accoucher... telle est la question ?
- Heu, non, de toute façon d'une manière ou d'une autre, il sortira de là... Hein que tu vas sortir ?
mardi 12 octobre 2010
Dis, à quoi tu penses ? - # 8
- A la piscine, ma ligne de flottaison se déplace d'un jour à l'autre. Je vais finir par nager debout...
- Debout (2 secondes) ou assise trop longtemps, bébé descend. A la piscine, il remonte (haut !). Et dans le canapé, il tombe à droite ou à gauche, voire s'étale de droite à gauche. Un grand voyageur, ce hibou !
- Il fait un super temps pour tes "vacances", dixit Doudou.
- J'ai les bras plus courts. Si, si, je vous jure. Y'a des choses que je n'atteins plus...
- Aaaahhh ! On m'a volé mon nombril. Il était là, au centre de moi, la dernière fois, j'suis sûre ! Ah bon, il est toujours là ? C'est le machin tout plat, là ? Yerk...
- N'empêche, je ne sais pas qui d'entre vous apprécie de se nettoyer le nombril au coton tige. Perso, je n'ai jamais aimé. Et bien, maintenant, je ressens ça à longueur de temps puisqu'il affleure. Double-yerk...
- Les phrases de la semaine :
Ce n'est pas un freluquet que vous êtes en train de nous faire !
Freluquet : jeune homme généralement mince, d'apparence frêle, de mise soignée ; personnage léger, frivole et prétentieux. En même temps, je préfère...
Vous pesiez 2kg 6 à la naissance ! Vous vous êtes rattrapée depuis !
Voilà, c'est ça... ("Co...asse").
Vous êtes enceinte ?
Non, je suis atteinte d'une forme très rare d'aérophagie. C'est d'ailleurs grâce à ça que j'ai décroché un petit boulot à la piscine : fournir les bulles du jacuzzi. Oh bah non, partez-pas, c'est dommage, l'eau est bien chaude maintenant...
- Appelez-moi Prisca-napé...
Le loto du 8ème mois : juste pour rire...
(ancien 92)
135
(mesure prise au-dessus du nombril / ancien : 97... ou 112 ? Je ne sais même plus où est ma taille et où sont mes hanches !)
Et le numéro complémentaire : 110,3
(ancien : 97)
Mais sachant qu'à la sortie de la mater, on a perdu 8 ou 9 kilos (disons 8), et que j'envisageais avant la grossesse d'en perdre (je pose 1, je retiens 3...) 27 (arrondissons à 30), il me faudra me délester de (je pose 12, je retiens 56...) : bip,3
Ah désolée, c'est censuré. En même temps, vous n'avez qu'à calculer vous-même. Je ne peux juste décemment pas l'écrire, ni le prononcer. Ce sera le chiffre-dont-on-ne-peut-pas-prononcer-le-nom... dont nous reparlerons bientôt (encore 6 semaines !).
Nage libre
Une histoire de saumons à la recherche de saumonettes, de liberté, d'ailleurs. Des rencontres, des liens qui se créent, des découvertes bonnes et mauvaises... Une vie par l'expérience et une conclusion loin d'être en queue de poisson (ah ah) : que sommes-nous et que serait notre monde sans notre "famille" ?
Un petit délice, en outre non dénué d'humour. A déguster sans sushis... Okay, je sors :)
mercredi 6 octobre 2010
Dis, à quoi tu penses ? - #7
- La crevette sera un bon gros homard. Ce qui explique que mon ventre s'arrondit de jour en jour.
- Mon gentil mari a déjà proposé de raboter les tables en rond. Vers l'intérieur...
- M'enfin, ce ne sera pas utile si je ne peux plus me lever. Coincée sur le dos, dans le lit, que je vais finir !
- Ou alors une fois levée, je basculerais vers l'avant...
- Je vais vraiment finir par rouler, en fait.
- Avec tout ça, je crois que je vais surtout passer tout mon temps restant à la piscine. Jusqu'au terme. Quand mon rhume sera passé...
- Après la 3ème écho, nous savons maintenant que bébé est assis sur ma vessie, qu'il prend à l'évidence pour un matelas à eau !
- Petit hibou, m'entends-tu ? Hou Hou... Fais voir à maman comme tu fais bien le poirier ? La tête en bas, quoi...
- 37 cm et 2,8 kg à ce jour... Je suis née à 2,650 kg...
- Je préférais quand il me caressait en d'dans de ses petites mains et de ses petits pieds, doux et légers...
- La maternité, c'est top ! Même bébé est d'accord : il en lève le pouce (à droite).
dimanche 3 octobre 2010
vendredi 1 octobre 2010
Bilan des occupations de septembre
Voui, un bilan, parce que rien de ce que j'ai lu ce mois-ci ou réalisé en cuisine ne mérite qu'on s'y arrête plus d'un billet commun. Voici donc la liste de mes "déceptions du mois.
Côté lecture, on trouve :
- Mortels rendez-vous de Rhonda Pollero : une enquête très girly, reposante à lire. Mais vite chiante... Le caractère de l'héroïne nous est martelé sans relâche (pas de fric - fringues addict - et raide dingue d'un mec qui n'est pas le sien). A tel point que ça en cache/gâche l'intrigue quand même bien ficelée.
- Grand-mère déballe tout d'Irène Dische : l'histoire de trois générations de femmes sur fond, pour la première, de fuite d'Allemagne puisque mariée à un médecin juif. Le reste est son histoire, celle de sa fille et de sa petite-fille racontée par ses soins chirurgicaux, sans émotion ni sentiment. Des faits tellement bruts qu'ils en deviendraient théoriques. Il n'est pas ici question de la guerre mais plus de la différence de "pensée" entre la grand-mère et ses fille et petite-fille élevées à la sauce américaine. Pas mauvais mais je n'en reprendrai pas. Je n'ai déjà pas réussi à le finir...
- Nous autres de Stéphane Audeguy : belle écriture quoique très directe, la rendant parfois sèche, aussi aride que le Kenya où se déroule l'histoire. Malheureusement je crois être beaucoup trop "ailleurs" en ce moment pour en achever la lecture sereinement. Je le range à quelques dizaines de pages de la fin et le reprendrai... un jour.
- Même traitement que le précédent pour Le temps vieillit trop vite d'Antonio Tabucchi. Impossible de le commencer sans perdre le fil au bout de trois pages. Je le range pour plus tard.
- Quand à Tout est sous contrôle de Hugh Laurie, il va repartir d'où il vient (sur PriceMinister). Impossible à lire. J'ai tenté pour la troisième fois, hier soir, de le commencer et je n'y arrive pas ! Le style me perd : l'auteur parle au lecteur et l'action est bourrée d'aparte. Une grande déception pour moi, déception qui ne tient pas à l'auteur... mais au fait que je retravaille, en ce moment, une nouvelle dont le style ressemble à cela ! Une claque que nous dirons salutaire (et qui vient confirmer l'avis de certains relecteurs : j'en fais parfois trop :p).
La prochaine fois, j'aurais de meilleures critiques à vous livrer : il me reste deux livres en cours qui pour l'instant ne sont pas tombés en disgrâce et j'ai par devers ma bibliothèque une belle palanquée de livres qui attendent et me crient dès que je passe devant "Moi ! Moi ! Moi !" Douce musique que celle-là.
Et côté cuisine, il y eut :
- deux recettes de veau trouvées sur le site Bravo le veau qui furent toutes deux fadasses à en pleurer ;
- des cookies un peu trop cuits (merci mon four...) ;
- un far aux cerises (très réussi lui, je l'avais oublié) : composé de 300 g de cerises, 125g de farine, 100 g de sucre, 125 g de beurre salé, 2 œufs et 2 dl de lait.
Mélangez les ingrédients dans cet ordre et enfournez 45 minutes à 210 °. ;
- de dépit, j'ai fais à nouveau un risotto aux saucisses grillées (que vous trouverez là) et ça m'a réconcilié avec ma cuisine.
Heureusement car j'ai plein d'idées pour ce mois d'octobre. Trop peut être : moi qui avais peur de m'ennuyer une fois à la maison, je ne sais plus où donner de la tête !
D'façon, y'a plus qu'à faire qu'attendre.
Bah quoi ? Cela fait deux mois que c'est inoccupé, c'est pas ma chambre finalement ?!