mercredi 12 août 2009

Les tribulations d'une caissière

Dernière petite lecture bien sympathique : Les tribulations d'une caissière d'Anna Sam ou comment découvrir notamment :
- les 3 questions les plus posées à une caissière... heu pardon, à une hôtesse de caisse... heu, pardon ! à une employé(e) de libre-service,
- qu'une caissière a droit (au sens strict) à 3 minutes de pause par heure travaillée (soit 18 minutes pour 6 heures),
- le profil des « meilleurs » clients (du matin, du soir, à l'affût des bonnes affaires, saouls...),
- et des situations toutes plus causasses les unes que les autres ;
le tout raconté sur un ton franc, direct et plein d'humour.


Un bon moment de lecture que vous pourrez prolonger sur le blog à l'origine du livre : http://caissierenofutur.over-blog.com/




Et à part ça, faisons don’ un petit point sur mes lectures.


Je me suis rendue compte que je vous avais promis (mais ça n'a choqué personne, donc tout va bien ;) de vous parler de The woman of the fifth de Douglas Kennedy que j'ai lu en anglais dans le texte il y maintenant 3 mois. Sachez donc que contrairement à ses autres livres, celui-ci contenait une part de surnaturel à laquelle je ne m'attendais pas et qui m'a autant surprise que déçue. Je suis tout de même allée au bout mais sûrement pour la beauté du geste (premier livre lu en anglais en entier quand même !). Peut être ma déception vient-elle de là, du fait que je n'ai pas tout saisi (j'ai dit que j'avais lu pas que j'avais compris :p). Mais toujours est-il que cette histoire m'a parue bancale de ce fait-là. J'vous dirais au suivant (et dernier, acheté en anglais également...).


Dans un tout autre registre, lundi, j'ai lu La veuve ou le traître trahi de Corneille. Un besoin venu de loin : celui d'évacuer un trop plein de modernité sans doute ! Car :


A ces mots enchanteurs mon martyre s'apaise,
Et je ne conçois rien de pareil à mon aise

[Acte V, scène dernière]


Sinon, je peine sur Millenium 3 ainsi que sur Gossip girl 8 (ou 7, je ne sais même plus...). J'arriverais bien à m'en sortir.


Et aujourd'hui, c'est décidé je me mets à Molière. Oui, en effet, on peut arriver à 32 ans sans jamais avoir lu Molière. Du coup, je commencerais par Dom Juan.


Et puis, et puis, et puis… après j'sais pas ! J'taperais dans ma réserve de livres à lire. A coté du lit par exemple !

A plous !

lundi 22 juin 2009

Lisons don'

Je me fais si rare que j'ai décidé de venir traîner mes guêtres par ici, en pleine semaine, histoire de vous causer de mes dernières lectures, qui à l'inverse de mes billets, furent fort nombreuses.

Depuis mon dernier billet livre (le 4 mai !), je me suis, en effet, enfilée un sacré nombre de pages, toutes plus sympathiques les unes que les autres et toutes plus différentes les unes que les autres.

- Millenium 1 (Les hommes qui n'aimaient pas les femmes) et 2 (La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette) de Stieg Larrson : je me range à l'avis de tous : je suis fan. Un univers à part et des histoires pleines de rebondissements. Quelques longueurs sur le 1er tome, somme toute.

- Bonjour tristesse de Françoise Sagan : lu en 3 petites heures. Agréable et coloré, ce petit livre m'a fait penser au livre de Colette, Le blé en herbe. Sait-on jamais ce que l'on veut ? Et ce que l'on doit vouloir ? ...

- Gossip Girl de Cecily von Ziegesar (Tomes 1 à 6) : mon côté midinette ressort quand je pars en vacances sur la côte d'azur... Allez plus que 6 tomes !

- Le garçon de toutes les couleurs de Martin Page : un livre pour enfant qui m'a enchantée. Un fantôme, ambassadeur du Groenland, élève une enfant dont les parents sont toujours par monts et par vaux, voleurs professionnels qu'ils sont. Arrive alors le garçon de toutes les couleurs dont la présence colorée amène calme et bonheur partout où il est. Mais d'où viennent ses couleurs ?

- Peut être une histoire d'amour de Martin Page (oui, encore!) : je confirme par cette lecture mon engouement pour les livres de cet auteur. Chacun est une exploration cynique de la nature humaine, certes, mais ils sont également une source inespérée de mots rarement usités. Et ça, c'est bonheur !
Des animacules protoplasmiques à l'apoptose en passant par mithridatisé, j'ai visité des terres léxicales insoupçonnées.
En reprennant mes notes de lectures, je me dis qu'un billet propre lui conviendrait bien. Il y a tellement à dire... Quand ça me prendra peut être !

- La pluie, avant qu'elle tombe de Jonathan Coe : avez-vous déjà lu Jonathan Coe ? Si ce n'est pour celui-ci, ce sera pour les autres. Un de mes auteurs fétiches. Et ici encore plus qu'hier. Quel est le poids de la généalogie ? Dit-on généalogie ou hérédité, d'ailleurs ? Quelle influence peuvent avoir des événèments du passé dont nous n'avons même pas connaissance ?

Voilà donc la moisson des dernières semaines.
Et sur ce, je vais aller me plonger dans Millenium 3 ! :)

lundi 4 mai 2009

De la pluie

Martin Page a écrit de petites chroniques tout à fait délicieuses au centre desquelles se trouvent la pluie. Son De la pluie* est des plus agréables à lire, à déguster, comme lorsque je me réfugie sous le toit de tôle de mon garage pour fumer une clope ou que je me peletonne sous ma couette, la fenêtre ouverte un soir de pluie.

Un vrai bonheur donc qui ne saurait s'apprécier qu'à la lecture, dont je vous donne quelques passages ci-après. M'enfin, moi, je vous le dis, il reste nécessaire de le lire et de le relire tant ce petit ouvrage est des plus poétiques.

***

La pluie tombe comme nous tombons amoureux : en déjouant les prévisions.

J'ai souvent lu et entendu : la pluie lave. (...) Cette idée fausse et utlitariste assimile la pluie à un service public qui aurait la bonté de charrier les détritus.

L'humanité est une mer dispersée, chaque homme fait donc office de tonneau ; l'eau repose dans nos veines, nos os et nos rêves, et se charge de notre tanin. Espérons que nous serons un grand cru.

Avec justesse, la langue française établit une relation entre l'horloge et l'état du ciel. Ces deux notions s'influencent. Si on s'abrite du temps qu'il fait, c'est pour oublier l'heure qu'il est et l'avancement de notre mortalité. Les humeurs de la Terre me réveillent : je dois travailler et aimer. Il n'y aura pas de rediffusions.


* PAGE, Martin. - De la pluie, Ramsay février 2007.

Relativité

Il y avait fort, fort longtemps que je ne m'étais frottée à un mot. Le thème des Impromptus de cette semaine m'en donne ainsi l'occasion. Un retour que j'aimerais durable...



***



Loin de moi l’idée de vous expliquer la relativité au sens scientifique du terme tant mon esprit n’a rien de scientifique. Je dirais même que la simple idée de se frotter à cette aire le fait se recroqueviller loin, loin, loin, là où les mots ne sauraient l’atteindre. Moi, ce que je préfère chez Einstein, c’est son humanité et son humour ! Exit donc l’aspect scientifique des choses.



Je vais donc saisir ce mot dans un autre de ses sens qu’à ma manière habituelle, je vais tenter de comprendre. Il vous faudra donc prendre mes propos qui suivront comme une réflexion à haute voix qui se voudrait simplificatrice, explicative. Interprétative, presque somme toute, puisqu’il ne s’agira alors que de ma propre réflexion.



Si l’on en regarde la définition première, la relativité non scientifique est un caractère : le caractère de ce qui est relatif. Ah bah, avec ça…



Heureusement, il y a une autre définition, plus philosophique celle-là, que fournit le dictionnaire du CNRTL, pour qui il convient d’attribuer ce caractère à la connaissance humaine, (notamment) parce qu'elle est imparfaite, limitée, (…).



Mon envie de répondre haut et fort – Hein !? – ravalée, je me suis penchée d’un peu plus près. Admirer cette définition qui livre en 1 ligne, tout et rien. Tout en même temps, ce n’est pas rien ! Prenez ces mots un à un, soulevez les, retournez-les – si c’est écrit Made in Taïwan, c’est que vous vous êtes trompés de mot – et admirez-en la quasi inanité.



Très clairement la connaissance humaine ne peut qu’être imparfaite sauf à considérer qu’elle se compose de l’addition des connaissances de chacun. Et encore ! Une fois le résultat obtenu, comment être sûr que rien n’ait échappé à l’un d’entre nous. Ainsi, quelle que soit la définition que nous retiendrons de la connaissance humaine, celle-ci ne pourra rester qu’imparfaite ne serait-ce que parce que seul ou tous ensemble nous sommes bien incapables de savoir si nous savons tout…



Bon okay, ça, c’est fait. Et alors ?



Attendez, ce n’est pas tout ! La connaissance varie, ensuite, en fonction de la relation même qui est établie. Pfiou, la vache, ce morceau-là, il ne m’aide pas…



Mot à mot, j’ai dit. Décortiquons donc.



. Elle varie, déjà. Certes, sinon elle ne saurait être relative.

. Elle varie en fonction de, ensuite. Certes, sinon elle ne saurait varier, puisque varier signifie être modifier. Et si elle ne varie pas, elle n’est pas relative.

. Elle varie en fonction d’une relation, enfin. Et bé oui, puisque qu’elle varie en fonction de et que l’on souhaite qu’elle varie en fonction de pour être relative, il faut bien que l’objet de la variation soit une relation… (Pok ! fait mon cerveau qui se transforme en pop-corn…)



En bref, il est nécessaire de partir du postulat que notre connaissance ne pourra être que relative, qu’elle soit statique ou en mouvement. Car au moment même où l’on croira avoir atteint la connaissance parfaite, l’instant d’après sera apportant avec lui un nouveau doute, une nouvelle question, un nouvel interlocuteur, et alors la connaissance aura varié de parfaite à imparfaite, de là où elle n’aurait jamais dû bouger. C’est en cela, finalement, que l’on ne peut que convenir que tout est relatif et qu’ainsi rien n’est absolu. Rien n’étant vrai en soi, rien ne saurait être affirmé de façon absolue.



Et ça, moi, ça me va. Je peux vous l’affirmer. Parce que ça m’ennuierait de tout savoir et d’être ainsi parfaite en quelque chose.



vendredi 1 mai 2009

1er mai oblige...

Je prends le tout à contre-pied grâce à Erik Orsenna et je retourne à mon ménage :o)





La vie est la seule carrière qui m'intéresse.*





(Cliquez sur l'image pour savoir d'où elle vient.)





* Extrait d'une interview dans Lire - Mai 2000.