vendredi 29 avril 2011

Le caveau de famille


J'ai donc enchaîné la suite (remember : clic).

Benny est toujours Benny et Désirée est toujours Désirée. Leur amour est impossible et pourtant ils s'étaient jurés d'essayer d'avoir un enfant ensemble et, toc toc badaboum, ils l'ont !

Commence alors la vie de famille telle qu'elle existe sans surprise, ni nouveauté (même dans le milieu rural à une exception près : la vitesse à laquelle Désirée engendre !) : c'est le bordel à gérer surtout quand on sait que les hommes et les femmes ne voient pas les mêmes choses de la même façon (nous n'avons pas le cerveau monté de la même façon).

Un livre sans surprise et rigolo mais pas hilarant. Faut pas déconner non plus : il m'est arrivé de sourire mais pas à m'en fouler les zygomatiques.

Vous pensez que je résume ? Bah, lisez et on en reparle. Ou alors ne perdez pas votre temps et ne le lisez pas, voire ne pas votre argent : empruntez-le !

Et comme je n'ai toujours pas compris, je suis maintenant sur Les larmes de Tarzan toujours du même auteur... Achevez-moi !

Katarina Mazetti. Le caveau de famille. Gaïa Editions, mars 2011. 

jeudi 28 avril 2011

Dis, maman, à quoi tu penses ? - #17

- Une nouvelle ère s'ouvre : celle où maman travaille et court de 6h à 23h, celle où tu vas grandir sans nous chez la nounou, celle où tu manges autre chose que du lait et parfumes tes couches de carotte et de pomme, de courgette et de poire, et autres patate douce et asperge.


- C'est à moi tout ça ? Ah oui... Une ère nouvelle s'ouvre : celle où je n'ai plus d'excuse à avoir encore le bide  d'une femme enceinte de 4 mois, 5 mois après l'accouchement.


- 5 mois déjà !


- J'ai le droit de câliner des peluches quand Boubou est couché. C'est pour quelles ne s'ennuient pas.


- Nous avons trouvé une nounou. Le plus dur est fait. Il n'y a plus qu'à rédiger un contrat de travail, en en comprenant le contenu jusqu'à la moindre virgule, comprendre comment le calcul des congés payés s'effectue, à quelle date il faut les payer, comment déclarer cette situation à la CAF, à l'URSSAF, comment percevoir les allocations (pour quand percevoir ses allocations, on verra quand ils auront décidé de regarder le dossier, dans 7 à 8 mois semaines...), créer un modèle de fiche de paie et puis ensuite s'en servir chaque mois, déclarer les salaires chaque mois à l'URSSAF. Rien de bien compliquer, quoi...


- Mais la CAF est là pour nous renseigner : c'est rassurant. Sauf avant 9h et après 17h, si votre téléphone ne permet pas d'appuyer sur dièse et étoile, si c'est l'heure de déjeuner, de goûter, du café, de la discutaille avec la collègue ou l'heure de la mauvaise humeur ou encore l'heure d'aller chi... chercher les enfants.


- Diversification alimentaire : action tendant à modifier le contenu des couches des enfants tout en leur permettant de repeindre les murs couleur carotte et petit pois. De la couleur dans la vie des parents.


- Être mère c'est se poser des questions :


Exemple : Boubou se réveille la nuit (à noter que Boubou fait ses nuits, selon l'expression consacrée, depuis plus d'un mois).




  1. J'ouvre un œil et me demande : pourquoiiiii?

  2. J'ouvre le second et me demande pourquoi Doudou (un Doudou est un grand Boubou) ne se réveille pas ?

  3. Maintenant que tu es réveillé (parce que je t'ai secoué), tu ne veux pas y aller ?

  4. Ne serais-je pas une mauvaise mère ?

  5. Il a mangé, tu le reposes, il repleure : pourquoiiiiiiiiiii ?

  6. Qu'est-ce qu'on fait ? On bouge, on ne bouge pas ? On attend 5 minutes, 10 minutes ?

  7. Ne serais-je pas une mauvaise mère ?

  8. Allez je me lève. Des fois, il faut prendre des décisions.

  9. J'ai vérifié qu'il n'ai pas besoin d'être changé, encore faim, trop froid, trop chaud... Nan... Il veut juste se rendormir et demande un peu d'aide. Je sais ce qui marche mais...... soit je le laisse pleurer et suis une mauvaise mère (mais reposée) ; soit je lui donne la tétine et suis une mauvaise mère parce qu'il s'y habituera, si ce n'est déjà fait (mais quel bonheur ce silence !) ; soit je le prends dans mes bras, le berce et lui chante une chanson et je suis une mauvaise mère parce qu'il s'y habituera (mais quel plaisir ce contact !) ; soit encore je lui frotte le ventre tout en sachant que ça ne marche plus et je suis une mauvaise mère parce que je ne fais rien pour le calmer. En fait, je suis une mauvaise mère alors autant que je retourne me coucher.

  10. Je vais me recoucher en pouvant enfin affirmer : il dort ! A mon tour... ou pas !


- Être père c'est (parfois) se poser des questions.


Démonstration sur la même situation :




  1. RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........

  2. RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........

  3. Hum hum hum.... hein ?

  4. Mouais ouais......

  5. RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........

  6. RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........

  7. RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........

  8. Tu vas où ? Faire un jogging, à 3h du matin, qu'est-ce que tu crois ?

  9. RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........

  10. Hum hum hum... hein ? RRRRrrrrrrrrrrrrrrr pschittttttttttt...........


C'est ce que l'on nomme l'égalité des sexes.


- Il m'aura fallu deux semaines pour me désintoxiquer de l'utilisation de l'écoute bébé. Et ça a été plus difficile que d'arrêter de fumer ! J'ai fait une rechute de "Tu crois qu'il respire encore ?"


- En vacances, à préparer chaque matin les doses de lait en poudre pour les biberons de la journée, je me fais l'effet d'être un trafiquant de drogue !


- Mais Boubou a une dent : bientôt, à lui les bons steacks ! EDIT du 29 avril 2011 : Boubou a DEUX dents ! A lui les bons steacks et les frites qui vont avec !

mercredi 27 avril 2011

Entre Dieu et moi, c'est fini

Survivre au suicide de sa meilleure amie à 15 ans au temps où l'on a déjà à peine le temps de survivre à chaque nouvelle journée, surtout quand on est différente, voici le thème de cette grosse nouvelle (ou de ce petit roman).

Ce roman fut plus agréable à lire que Le mec de la tombe d'à côté dans son écriture moins écrasante, moins caricaturale et, malgré le thème, plus légère.

Un livre m'ayant permis de m'aérer avant de me plonger à cerveau presque perdu (rattrapé sur le fil des mots) dans le livre suivant : Personne de Gwenaëlle Aubry. Commentaire à venir qui me prendra du temps parce que j'ai beaucoup à en dire et pas franchement le temps pour l'instant.

Katarina Mazetti. Entre Dieu et moi, c'est fini. Actes Sud, Collection Babel, mars 2011.

Malavita encore


J'avais depuis longtemps acquis ce qui constituait jusqu'il y a peu le dernier Benacquista. Et je l'ai (enfin) fini. Non que ce ne fût pas agréable mais comme le dit le titre il s'agissait de la suite des aventures du repenti le plus connu de tout New York. Et la deuxième fois, c'est moins prenant.

Un indice : Malavita est la chienne du repenti. Et c'est bien tout ce que vous saurez !

Espérons que le dernier Benacquista (Homo erectus) sera aussi agréable qu'un Quelqu'un d'autre ou qu'un Saga. En attente sur ma table de nuit...

Tonino Benacquista. Malavita encore. Gallimard, avril 2008.

dimanche 10 avril 2011

ça va ?

Moi aussi.
Je suis bientôt en vacances.
Ce ne sera pas un mal.
J'ai plein de trucs à penser, poser, réfléchir, organiser autrement.
Les semaines vont trop vite. Pas le temps de tout faire et l'organisation me convient moyen parfois.
L'emploi du temps au millimètre finira-t-il par nous envahir ?
Comment font les autres ?

Mais ça va.
Je suis bientôt en vacances...

Point oméga


Ce n'est pas la première fois que je tente de lire Don DeLillo. Mais c'est la première fois que je vais au bout d'un de ce livres. En outre, celui-ci m'a plu : il est bien écrit, bien traduit, porte sur le temps et le thème pourtant primaire est bien traité. Mieux en tout cas que dans le livre de Philip Roth, dont le nom m'échappe (Exit le fantôme ?).

Le tout se déroule dans le désert californien où le temps passe moins vite et moins mal. Loin des autres et des conflits que c'est de vivre avec ces autres. Loin d'un monde pressé, hâtif, stressé...

"Cela le fascinait, les profondeurs qui devenaient possibles dans le ralenti du mouvement, les choses à voir, les profondeurs de choses si faciles à manquer dans l'habitude superficielle de voir."

Deux hommes discutent jusqu'à l'infini les yeux posés sur l'horizon désertique cherchant peut être ainsi le point oméga.

"La conscience s'accumule. Elle commence à réfléchir sur elle-même. Il y a là pour moi quelque chose de quasiment mathématique. Il doit exister une loi mathématique ou physique que nous n'avons pas encore découverte, suivant laquelle l'esprit transcende  toute direction intérieure. Le point oméga, dit-il. Quel que soit le sens intentionnel  du terme, si toutefois il a un sens, si ce n'est pas le cas d'une langue aux prises avec une idée située en dehors de notre expérience.
- Quelle idée ?
- Quelle idée. L'idée d'un paroxysme. Une sublime mutation de l'âme et de l'esprit, ou une convulsion du monde. "

Mais même loin des hommes la vie vous rattrape.

"Le désert était clairvoyant, voilà ce qu'il avait toujours cru, le désert se déploie et révèle, le paysage connaît l'avenir comme le passé. Mais maintenant le paysage lui procurait une sensation d'enfermement, et je le comprenais, la sensation d'être cerné, étroitement confiné. Nous étions dehors et nous sentions le désert nous écraser."

Il y a une histoire en fond de tout cela mais elle m'a parue accessoire, ni trop, ni trop peu.
Un vrai plaisir de lecture comme je n'en avais pas pris depuis longtemps.

Don DeLillo, Point Oméga. Actes Sud, septembre 2010.

Le mec de la tombe d'à côté



Le mec de la tombe d'à côté, c'est Benny qui vient presque chaque jour entretenir la tombe de ses parents. Et à côté de la tombe d'à côté, il y a Désirée qui vient rendre visite à son mari. Ils n'ont rien en commun : elle est bibliothécaire et lui agriculteur, il vit dans une ferme délabrée et elle dans un appartement moderne, elle aime l'opéra et lui les films d'action.
Et pourtant, arrive ce que la vie nous enseigne : l'amour frappe toujours par hasard.
Mais s'agit-il d'amour ? Qu'est-on prêt à sacrifier pour ne plus être seul(e) ? 
Vous le saurez en lisant ce petit livre sans surprise mais somme toute divertissant (sur la plage ça devrait bien passer ou dans le RER en jours, c'est plié).

Du coup, je compte enchaîner sur Le caveau de famille et sans faire exprès du même auteur, j'ai emprunté Entre Dieu et moi, c'est fini. C'est quand même bien une bibliothèque accessible tous les midis ! :)


Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté. Babel, mars 2009.