Et voici le petit dernier achevé hier soir dans le train. Mes yeux quittaient le dernier mot de la dernière page que les portes de Mon RER s'ouvraient sur Mon quai dans Ma gare (le transilien me monte à la tête...).
Je disais donc que j'avais achevé hier soir (le guichetier de Ma gare...) le livre de Eugène Green dont le titre est : La reconstruction*.
Qu'en dire ?
La plume m'a intriguée pour commencer. Disons qu'elle m'a chatouillée l'œil.
D'abord, l'auteur passe dans un même paragraphe pour parler de la même personne d'un sujet à l'autre. Je m'explique. Il commence par dire Jérôme pour ensuite parler de l'homme. De même, il dira le serveur amène les cafés pour ensuite préciser que l'homme en noir et blanc repart.
Ensuite, certains mots sont étonnants de rareté également. Aucun anglicisme et le bon mot pour l'idée. Par exemple, il est question de téléphone portatif et de tramouais.
Rien de transcendantal mais ça m'a gratouillée. Un peu comme si l'auteur ne voulait pas que l'on s'endorme (ce qui ne m'est pas arrivé) ou nous forcer à réfléchir. Une petite curiosité, quoi.
Sinon, dans ce livre, il est question d'identité et d'histoire. Le second est-il le fondement du premier ? Quel rôle joue le vécu, le souvenir, le passé ? Le nôtre et celui de nos parents (au sens large) ? Que faire à l'âge adulte de nos souvenirs enfouis de la petite enfance, s'il en est ? Comment vivre avec (ou sans) en fait... ?
Beaucoup de sujets.
Et enfin, La reconstruction, c'est celle de l'histoire d'un des personnages sur les ruines de l'Europe et de l'Allemagne pendant et après guerre (la seconde) et par assemblage des souvenirs éparses du personnage principal.
Certains passages sont saisissants notamment lorsqu'ils parlent de la guerre. Une histoire à travers l'histoire. Mythes et réalités construisant toutes les facettes d'une même identité...
Et une dernière chose... Une sensation bizarre à la lecture. D'habitude, je lis avec urgence quand un livre me plaît. Celui-ci, je l'ai lu avec indolence et pourtant constance. Hors de question de le lâcher, j'avançais sans précipitations et finalement je l'ai terminé rapidement. Vraiment pas désagréable mais inhabituel.
J'aurais voulu pouvoir citer tout le livre ou presque... Je retiendrai deux endroits, et dans cet ordre, la fin de la page 183 et les 5 lignes en partant de la 5ème ligne de la page 122.
"(...) le seul moyen pour un homme d'exister est d'accepter la pluralité de son être ; le seul moyen de s'approcher de la matière du monde est de reconnaître son irréalité."
"- La police est encore capable d'une bonne action.
- Monsieur, quand notre gars arrivera en haut, si le mec n'a pas encore sauté, et s'il est raisonnable, on le convaincra de descendre.
- Les suicidaires sont rarement raisonnables.
- Ne généralisez pas à propos d'un groupe humain, monsieur, sinon je vous poursuivrai pour racisme."
GREEN, Eugène. - La reconstruction. Actes sud, août 2008.
Je disais donc que j'avais achevé hier soir (le guichetier de Ma gare...) le livre de Eugène Green dont le titre est : La reconstruction*.
Qu'en dire ?
La plume m'a intriguée pour commencer. Disons qu'elle m'a chatouillée l'œil.
D'abord, l'auteur passe dans un même paragraphe pour parler de la même personne d'un sujet à l'autre. Je m'explique. Il commence par dire Jérôme pour ensuite parler de l'homme. De même, il dira le serveur amène les cafés pour ensuite préciser que l'homme en noir et blanc repart.
Ensuite, certains mots sont étonnants de rareté également. Aucun anglicisme et le bon mot pour l'idée. Par exemple, il est question de téléphone portatif et de tramouais.
Rien de transcendantal mais ça m'a gratouillée. Un peu comme si l'auteur ne voulait pas que l'on s'endorme (ce qui ne m'est pas arrivé) ou nous forcer à réfléchir. Une petite curiosité, quoi.
Sinon, dans ce livre, il est question d'identité et d'histoire. Le second est-il le fondement du premier ? Quel rôle joue le vécu, le souvenir, le passé ? Le nôtre et celui de nos parents (au sens large) ? Que faire à l'âge adulte de nos souvenirs enfouis de la petite enfance, s'il en est ? Comment vivre avec (ou sans) en fait... ?
Beaucoup de sujets.
Et enfin, La reconstruction, c'est celle de l'histoire d'un des personnages sur les ruines de l'Europe et de l'Allemagne pendant et après guerre (la seconde) et par assemblage des souvenirs éparses du personnage principal.
Certains passages sont saisissants notamment lorsqu'ils parlent de la guerre. Une histoire à travers l'histoire. Mythes et réalités construisant toutes les facettes d'une même identité...
Et une dernière chose... Une sensation bizarre à la lecture. D'habitude, je lis avec urgence quand un livre me plaît. Celui-ci, je l'ai lu avec indolence et pourtant constance. Hors de question de le lâcher, j'avançais sans précipitations et finalement je l'ai terminé rapidement. Vraiment pas désagréable mais inhabituel.
J'aurais voulu pouvoir citer tout le livre ou presque... Je retiendrai deux endroits, et dans cet ordre, la fin de la page 183 et les 5 lignes en partant de la 5ème ligne de la page 122.
"(...) le seul moyen pour un homme d'exister est d'accepter la pluralité de son être ; le seul moyen de s'approcher de la matière du monde est de reconnaître son irréalité."
"- La police est encore capable d'une bonne action.
- Monsieur, quand notre gars arrivera en haut, si le mec n'a pas encore sauté, et s'il est raisonnable, on le convaincra de descendre.
- Les suicidaires sont rarement raisonnables.
- Ne généralisez pas à propos d'un groupe humain, monsieur, sinon je vous poursuivrai pour racisme."
GREEN, Eugène. - La reconstruction. Actes sud, août 2008.
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