Sans bruit, elle se retire. Referme doucement la porte. Il est
trop tard, il n’y a rien plus rien à faire. Remontant lentement le
couloir, elle traîne ses semelles de crêpes sur le lino si défraîchi
qu’il en oublie de couiner. Même le couloir à la déco fanée semble avoir
ravalé son écho. La tête dans un brouillard épais de chagrin, de ses
yeux coulent des souvenirs, liquides, amers, qui en séchant, laissent
sur sa joue de profondes rides de tristesse. Des sanglots longs, une
douleur comme un râle, un spasme lui cloue la gorge.
Et tandis que, sous ses pas aphones, le présent devient passé, son cœur cesse de battre par amour, éreinté.
***
Sur le thème des Impromptus de la semaine dernière : parler du silence sans citer le mot.
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