mardi 7 septembre 2010

A l’heure où tous les chats sont gris

A c’te heure, les couleurs ont viré. Non pas de couleurs à noir mais de noir à couleurs. Comme ça, en pleine nuit. A l’heure où tous les chats sont gris. Et j’en suis la première étonnée. Moi, la pessimiste à la palette monochrome, j’ai revu ma copie, fais des mélanges propres et inconnus, songé qu’il était temps de… Temps de quoi d’ailleurs ?

Qu’il était temps de toi, de moi, de nous, d’autre chose, d’aimer, de ranger et d’ordonner, voire de jeter. Mais avais-je vraiment le choix, alors que tu as commencé sans moi.

Qu’il était temps à 3. Parce que j’ai bien assez de doigt.

Qu’il était temps pour ça. Je le constate, il n’y a pas que mon ventre qui s’emplie de toi. A mesure que ma peau s’étire, mon âme grandit, repoussant les limites de mon égoïsme jusqu’à une frontière encore floue, et pourtant déjà si douce.

Tu vas voir, ce n’est que du bonheur. J’entends bien mais c’est plutôt à toi qu’il nous faut dire cela. Au cas où il te resterait quelques doutes que ma seule voix n’efface pas…

Je le vois bien, les couleurs ont viré. Non pas de couleurs à noir mais de noir à couleurs. Comme ça, en pleine nuit. A l’heure où tous les chats sont gris. J’en suis la première étonnée.

Mais c’est que le mien, de chat, est chocolat. Ça doit être pour ça…

8 commentaires:

  1. où il est une nouvelle fois confirmé que l'enfant nous fait peut-être encore plus que nous le faisons :)

    très joliment dit ici

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  2. Tres joli :) Particulierement vrai le "repoussant les limites de mon egoïsme" !

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  3. Merci :)
    J'aime quand j'écris comme ça et ça faisait longtemps.

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  4. Oh que oui, il nous fait beaucoup d'un coup. Mais c'est bon ! :)

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  5. et il est même pas encore là !

    ;o)

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