samedi 25 avril 2009

Tout est relatif...



Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez-vous auprès d’une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C’est ça la relativité.*

Ce qui m'amène à "dire" que :

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément.**

Voilà, voilà....



Bah quoi ? ;p



* Albert Einstein.

** Nicolas Boileau-Despréaux





vendredi 24 avril 2009

Après-midi de congé


comme il est doux cet après-midi ensoleillé
où je me laisse doucement ensommeillée
par la chaleur, enveloppée, dans ma chaise, allongée
l'ombre des fleurs de pommier, lentement me caresse

samedi 18 avril 2009

Le serment des limbes

Le voilà, THE livre ! Celui qui m'a occupée ces deux dernières semaines avec ces 762 pages d'horreur magnifique !

Combien j'avais hâte d'en arriver à la fin, sachant très bien que tout basculerait au dernier moment. Et combien je suis déçue de l'avoir fini parce que Jean-Christophe Grangé est un de mes péchés mignons...

J'ai découvert Grangé au détour des Rivières Pourpres offertes par ma moitié lors de sa sortie et depuis je ne saurais m'en passer. Et à chacun de ses livres, c'est l'apothéose.

Cet écrivain est hallucinant (halluciné ?) tant il joue avec ses lecteurs. A aucun moment, il n'est possible, quand on le lit, de s'écrier triomphalement : "Je le savais !" Et Le serment des limbes ne déroge pas à la règle. Il vous faudra pas moins de 726 pages (environ) pour réussir à tout démêler. Et il y a de quoi !

Et le sujet ! Dios mio ! Le sujet... Une histoire diabolique hyper documentée, des scènes horrifiantes et des rebondissements à scotcher aux murs. Et vous ne saurez rien de plus parce que vous en dire seulement deux mots serait trop difficile. Je ne saurais pas lesquels choisir.

M'enfin... cette lecture était tellement bonne que je commence à m'interroger sur mes penchants morbides...

Bon, bé, maintenant, je n'ai plus qu'à attendre le suivant... :(


GRANGE, Jean-Christophe. - Le serment des limbes. Le livre de poche, février 2009.

Et deux bouquins de plus !

Par cette journée pluvieuse, je me suis dis que j'allais prendre 5 minutes pour vous parler des bouquins que j'ai lu ces derniers temps.

Je vais en aborder deux ici et un 3ème dans un billet, à lui tout seul, parce qu'il le vaut !

Le meilleur reste à venir de Sefi Atta.
Sur fond d'instabilité politique au Nigéria, une jeune femme se raconte de l'enfance à la naissance de son premier enfant. J'ai été impressionnée par cette écriture acérée qui dépeint avec beaucoup d'acuité la sensibilité féminine jusque dans ses moindres ambiguïtés. Autre lieu, même problématique...

Sexe, diamants et plus si affinités... de Lauren Weisberger
Gentillet et agréable à lire. Un chouette livre de plage, en somme ! Mais pas aussi bon que Le diable s'habille en Prada. Mais vraiment rien de plus à en dire.

Et c'est en tremblant d'impatience que je passe au billet suivant...

dimanche 8 mars 2009

On s'habitue aux fins du monde

Bientôt trois mois que je ne vous ai pas parlé de mes lectures. Serait-ce qu'en plus d'avoir perdu mes mots, je ne lis plus ? Et bien non, j'ai lu. Moins que d'habitude, il est vrai mais fin d'année bousculée et début d'année congelé et donc fatigué obligent...

Il y a plusieurs semaines déjà que j'ai achevé un nouveau livre de Martin Page - non pas nouveau dans le sens où il viendrait de paraître mais nouveau au rang de mes lectures.

Mais avant cela, je vais revenir sur l'auteur que je vous conseille encore. La dernière fois, je m'étais contenté de vous citer un passage de Comment je suis devenu stupide, mais quel passage, et d'en parler sur 5 lignes ! Je voulais cependant rajouter que cet auteur est doué d'un grand sens de l'humour teinté d'une bonne dose de cynisme, ce qui rend ces écrits appétissants à souhait.

On ne vit pas au présent. C'est de là que viennent nos problèmes. On vit le plus souvent dans une excroissance du passé. Aujourd'hui n'existe pas vraiment. Demain est perdu avant de naître.

Il a, en outre et à mes yeux, une plume si poétique et si juste !

La gentillesse, utilisée avec habileté, reste le plus efficace des lubrifiants inventés par l'industrie relationnelle.

Bon, et puis, j'ai l'impression que cet auteur me parle, à moi ! :o)

Il avait choisi d'étudier le droit car c'était la meilleure façon de s'enterrer vivant tout en apprenant l'éloquence, la concentration et l'assiduité.

Mais venons-en quand même, au bouquin. On s'habitue aux fins du monde* est légèrement déjanté et situé dans le monde de la production de cinéma (aucun lien de cause à effet cependant). Le protagoniste principal est un producteur reconnu, il côtoie les plus grands et est pourtant malheureux tant sa vie lui semble fictive, autant que les synopsis sur lesquels il travaille.

On croit en amour ou au travail que l'on est dans le règne de la nouveauté, mais nous ne sommes que des époques succédant à d'autres époques dans des lits et des bureaux.

En fait, ce livre est une philospophie de vie à lui seul qui, bien employé, donne des clefs pour remplir la solitude qui n'a pas de fond. Il ne sert à rien de la fuir. La solitude est une maîtresse qui nécessite qu'on lui soit infidèle.

Et de heurts en malheurs, les uns et les autres cheminent au travers des évènements, bien ou mal, que la vie nous balance à la tronche l'air de dire "Démerde-toi avec ça, après on verra".

Alors autant le savoir : vers huit ou neuf ans, on s'assoit sur le rebord d'un immeuble et on se dit c'est bon, on a eu sa part de malheur pour toute la vie, ça va enfin s'arrêter. Mais il n'y a pas de limite, la vie se fout du seuil de tolérance. On est surpris au début quand de nouveaux malheurs arrivent et s'ajoutent aux anciens, on se dit non ce n'est pas possible, pourquoi. Alors on résiste et on se réveille un jour pour voir qu'on n'a pas vécu, on a juste serré les poings et continué à avancer. Parfois on se fait peur à avoir tant de forces, ça a quelque chose de monstrueux qu'on ait réussi à vivre.

Et la conclusion à tout ça ? La différence existe : une histoire d'amour. Si Banal, hein ? Et pourtant vrai. Je ne dis pas cependant que tout change du jour au lendemain, je ne le crois pas et l'auteur non plus. N'avez-vous jamais eu l'impression que lorsque tout va bien, une nouvelle maladie nous saisit. On cherche [alors] les vices cachés, les traces de moisissures, mais il n'y en a pas. Il est temps de croire à notre félicité. Il est temps d'en profiter.

Alors qu'est-ce que vous attendez ?


* PAGE, Martin. - On sh'abitue aux fins du monde. J'ai Lu, février 2007.