Je suis partie de A
Pour faire le tour de moi
Je suis partie de A
Pour faire le tour de soi
Et perdue en chemin
Je t'ai retrouvé, toi
Et je me suis approchée
Et je me suis accrochée
Et j'ai saisi ta main
Ressentie à nouveau
Regarder vers demain
Oublier tous les maux
J’croyais bien tenir ta main
Mais j'ai merdé par peur
Tout cela n'était qu'un leurre,
Du flou, une fausse chaleur,
Du néant et puis rien,
Juste l’hallu d’mes besoins
Indigents, dénués de saints
À part ceux, assassins
Qui séparent l’ivraie du grain
Et jettent tout ce qu’il y a de bien
Laisser s'ouvrir les vannes
S'vider jusqu'la nausée
Et creuser des saignées
De souffrance et de larmes
Le manque est éternel, profond, intemporel
Le vide est débordant, comblé, grouillant de fiel
Et ma main reste là
Comme un lourd bout de réel
Enflée de solitude,
Bardée de mon désarroi
Et ma main reste là
Nue, stérile, et vieille
Rien ne s’y posera plus
Rongée jusqu’à la trame
Son cœur est aux abois
***
Sur un ancien thème des Impromptus Littéraires : vous êtes vous déjà demandé comment faire le tour de vous-même ? Si ce n'est fait nous vous proposons de "Faire le tour de soi" avec ou sans détours.