Là,
Dans l’aisance de mes pas,
Mes pieds pris dans l’horizon
Et dans le béton.
Lent,
Le paysage défile comme le vent
Dans mes oreilles, le bruit du temps
Et du silence.
Lourd,
Mon corps affirme sa préférence,
La ligne blanche fixe son attirance
Et mes mouvements.
Loin,
Mes buts ont l’odeur de l’errance,
D’une course abrupte contre l’absence,
Du superflu.
Projetée en avant, je fuis
Quelque chose d’indéfini.
Ou bien peut-être rien.
Poussée vers l’allant, je fuis
La peur d’une fin.
Ou bien celle de l’aurore.
Mon errance a l’odeur de mes buts,
Et de la pesante existence
de mes désespérances.
Cocktail bétonnant.
***
Publié la semaine dernière sur le thème de la semaine des Impromptus : Dans un musée, une exposition, voire même en regardant une reproduction
dans un magazine, vous êtes fasciné par un tableau, une photo, une
affiche ... Vous ne pouvez plus en détacher votre regard. C'est alors
que tout bascule brusquement : vous êtes projeté à l'intérieur même de l’œuvre ...
Racontez-nous vos émotions et le déroulement de cette incroyable odyssée.